Elle est venue d’outre atlantique, de Stanford plus précisément, mais elle est désormais bien présente en France. C’est par un cours d’informatique donné à Stanford par Sebastian Thrun et Peter Norvig que tout a débuté, en octobre 2011. Lorsqu’ils décident de rendre leur cours d’intelligence économique public, 160000 internautes s’y inscrivent en seulement quelques jours.
Le MOOC -acronyme anglais signifiant “Massive Open Online Course”- qui est un cours en ligne, ouvert à tous devient rapidement un vrai phénomène. Les MOOC sont plébiscités car s’il s’agit toujours d’un cours au sens classique celui ci comporte l’ambition de mettre en lien des pairs, de partager des connaissances et peut être d’aboutir à des analyses encore plus poussées.
Ils mettent en avant une nouvelle manière d’apprendre en ligne qui reprend l’idée selon laquelle nous vivons à l’ère de la Knowledge Economy, elle même constituée d’interconnections, de liens, d’interfaces et de création entre les individus.
Désormais de nombreux MOOC cherchent à émerger en proposant d’autres spécificités et en innovant sur ce qui a déjà été fait. D’autant que chacun pourra alors apporter sa pierre à l’édifice : les rôles seront échangés, le professeur deviendra élève et l’élève, professeur.
L’enjeu est bien ici de renouveler l’enseignement, chacun apportant sa pierre à l’édifice d’une connaissance ouverte sur le monde. Un système participatif donc qui va permettre à chacun d’animer des cours, de partager ses connaissances, d’échanger, de se corriger, de confronter ses idées, etc
“L’homme est un animal social. L’appétence pour les échanges entre pairs montrent bien que l’on apprend en enseignant. Et pour rester pertinent en tant qu’enseignant, on n’arrête jamais d’apprendre, donc de contribuer.” nous dit Jean-Marie Guilliot de Telecom Bretagne, dans un article paru pour Le Monde, le 28 avril 2014.
Sommes-nous en passe d’atteindre l’idéal prôné par les humanistes au XVIe, à savoir une diffusion des connaissances dans le monde entier dont chacun pourrait bénéficier alimentée par un système participatif où il n’y aurait plus ni élève, ni professeur ?
C’est ce que l’avenir nous dira, en attendant, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne s’apprête à lancer son premier MOOC relatif au droit des entreprises qui visera un très large public. On attend avec impatience la suite !