Vous est-il déjà arrivé d’être présenté à quelqu’un et d’oublier son nom quelques secondes plus tard ? Vous n’êtes pas le seul, il suffit de voir ce qui est arrivé au présentateur Charlie Stayt lorsqu’il a semblé oublier momentanément le nom de sa coprésentatrice Susanna Reid en direct au journal télévisé de la BBC. Ses excuses maladroites sont très gênantes et n’ont pas l’air de plaire à Susanna.
Alors, pourquoi le fait de se souvenir du nom de quelqu’un fait-il une telle différence ?
Comme l’a écrit Dale Carnegie, sans doute le coach de carrière le plus célèbre de l’histoire, en 1936, « le nom d’une personne est, pour cette personne, le son le plus doux et le plus important de toutes les langues ». Des décennies plus tard, ce conseil est toujours d’actualité. C’est le moyen d’établir un lien avec quelqu’un en quelques instants, la différence entre son envie de s’en aller et celle de poursuivre la conversation. C’est pourquoi les vendeurs s’adressent toujours aux clients par leur prénom. Vous pouvez penser consciemment que c’est invasif, mais inconsciemment, dès que vous entendez votre nom, votre niveau d’engagement augmente. Dans le monde du réseautage, cette connaissance peut être un outil puissant. Si vous pouvez vous souvenir du nom de quelqu’un, surtout après une simple présentation, les événements de réseautage vous sembleront soudain beaucoup plus faciles. Et tout commence par un petit conseil : s’intéresser sincèrement aux autres.
Un professeur de psychologie a affirmé qu’il n’existe pas de talent naturel pour se souvenir des noms, mais que cette capacité découle de l’intérêt que l’on porte aux autres[1]. Les personnes qui s’intéressent réellement aux autres et qui cherchent à établir des relations avec eux sont plus susceptibles de se souvenir des noms. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Si vous ne pouvez plus vous excuser en disant que vous êtes « mauvais avec les noms », vous ne devez pas non plus vous résigner au fait que vous ne pouvez pas vous améliorer. Voici quelques conseils :
Premier point : Écouter. Combien de fois quelqu’un s’est-il présenté à vous et, au lieu d’écouter, avez-vous essayé de penser à ce que vous alliez dire ensuite ? La prochaine fois que vous vous trouverez dans cette situation, écoutez, cherchez le nom et enregistrez-le mentalement.
Le meilleur conseil que j’ai reçu est de répéter le nom de la personne après la présentation. « Bonjour, je suis Susan ». « Enchanté, Susan. Je m’appelle Tanya ». Le fait de répéter le nom à haute voix l’ancrera davantage dans votre mémoire.
Ne vous fiez pas aux badges. Ces autocollants blancs très répandus prouvent que vous n’êtes pas seul dans votre labeur, ce qui peut être rassurant. Toutefois, comme le souligne Joyce Russell, si vous vous fiez aux étiquettes nominatives, vous ne faites pas vraiment d’efforts pour apprendre les noms. Résultat ? Ils entrent par une oreille et sortent par l’autre en quelques secondes.
Si vous avez particulièrement du mal, voici une astuce utile proposée par Kristi Hedges. Si vous rencontrez une Jessica et que votre tante s’appelle Jessica, faites le lien. La prochaine fois que vous la rencontrerez, vous penserez immédiatement que cette personne porte le même nom que ma tante.
Si le nom de la personne est moins courant et que vous ne connaissez personne portant ce nom, l’association de mots peut vous aider. Pensez à « Henrietta aime les poules ». La prochaine fois que vous croiserez Henrietta, vous l’imaginerez portant une poule et vous vous souviendrez de son nom.
Voici maintenant la question d’or : pouvez-vous vous souvenir du nom de l’un ou l’autre des présentateurs de la BBC mentionnés au premier paragraphe ? Si c’est le cas, tirez parti de cette compétence dans le cadre de votre travail en réseau. Si ce n’est pas le cas, vous devriez peut-être revoir les conseils ci-dessus !
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[1] Université d’État du Kansas. « Quel est votre nom déjà ? Le manque d’intérêt, et non la capacité du cerveau, peut être la raison pour laquelle nous oublions ». ScienceDaily. http://www.sciencedaily.com/releases/2012/06/120620113027.htm (consulté le 27 novembre 2014).